Parfois, je me remémore celle que j’étais avant.
Avant, j’avais le temps de prendre le temps. Le temps d’organiser. Le temps de faire du sport. Le temps de sortir. Le temps de vivre.
Maintenant, les études m’ont enfermée dans une spirale où le moindre écart entraîne des remords. Plus le temps de vivre. Devoir refuser de faire ce que l’on aime faire, refuser de voir ceux que l’on aimer voir.
Des remords quand l’on s’autorise un petit plaisir, un peu de temps pour soit ou pour les autres.
Des remords de décliner des invitations, d’avoir l’impression de n’être plus qu’une ombre, plus qu’un passage dans la vie des autres, et voir ceux-ci continuer leur vie sans nous alors qu’on n’aimerai y être encore.
Mon naturel perfectionniste me pousse à vouloir toujours plus, repousser mon maximum. Mais pour quel but ?
Etudier, c’est se donner les moyens d’obtenir un avenir, mais surtout un métier. Or un métier n’est pas représentatif d’une personne entière, bien que la professionnalisation de la société tente de nous en convaincre. Derrière une personne se cache aussi des valeurs, des rêves, des fantasmes : une personnalité unique. Comment être certain que ce que l’on étudie nous permettra de combler ces besoins? Comment y trouver un sens si l’on ne sait pas nous-mêmes où cela nous mènera ?
Alors je rêve de partir, quitter l’hypocrisie de la société et voyager. Mais quand bien même je reviendrai, ne supporterai-je pas encore moins d’être figée à la place que l’on aura souhaité me donner?
C’est de quitter cette rengaine qui me fait tant rêver. Il y a tant de choses à découvrir qu’il serait plus sage de s’y atteler. Après tout, on retombe toujours sur ses pattes non ?
Je me retrouve tellement dedans…
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Et c’est bien dommage que ce soit le cas…
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OH Oui …
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